On veut aider ou être aidé selon nos propres critères. C’est cela, le pouvoir. On veut que les choses soient faites comme nous l’entendons. C’est cela l’ego.
On a vécu pendant deux ou trois mille ans avec l’obsession de réussir, avec la conquête, avec le pouvoir, avec la soif de coloniser des territoires ou de conquérir le ciel, mais cela a fait son temps.
Ce qui m’intéresse, c’est de découvrir une autre façon d’être humain dans laquelle il n’y a ni ciel, ni enfer, ni récompense, ni mérite, ni compétition.
Découvrir une autre façon d’être humain mais pas pour réussir. Mon être se fiche éperdument de réussir, Dieu se fiche aussi que je réussisse, c’est ma personnalité qui veut réussir.
Alors, je vais renverser les choses. Si je dois réussir quelque chose, c’est réussir à ne pas être un lieu de pouvoir, à ne pas être un lieu de domination dans lequel règne la personnalité avec mon « moi, moi, moi » tout puissant. Parce que cela pue trop fort.
Aussi, je vous en prie, que vous soyez un homme ou une femme, veillez à ne jamais tomber dans le pouvoir ! (...)
Vous voyez, ce travail n’est qu’une quête amoureuse. La vie est une exploration, une expérience permanente d’amour. Mon but est d’explorer l’amour et de voir comment je peux faire pour aimer l’autre. Pour le moment, c’est être attentif à la différence de l’autre et à l’accepter tel qu’il est, sans vouloir lui imposer ce que je suis ou ma forme d’être.
Luis Ansa, extrait de "Luis Ansa, La voie du sentir"